Morlaix, le 29 décembre 1944.
Ma chère Christiane,
Je viens te souhaiter une bonne et heureuse année. Je suis certaine que tu ne dois pas être pressée de retourner en classe, n’est-ce pas ?
Moi non plus, je t’assure. Enfin, on n’y peut rien.
As-tu écrit à Mademoiselle Le Gouziou et à Mademoiselle Chomin ?
Je n’ai pas encore commencé, c’est si compliqué ! Je te dis à bientôt ma chère Christiane et envoie mon affectueux souvenir.
Annie
Guerlesquin.
Ma chère Christiane
À l’occasion du nouvel an je viens t’apporter mes meilleurs vœux. Alors tu te plais à la fac ? Moi je me plais à Saint-Brieuc, les bonnes sœurs sont plus abordables qu’à Morlaix et dire qu’il faut que j’aille aujourd’hui les voir, quelle corvée ! Je vais tacher de voir Annie aussi alors Odile retourne à Notre-Dame du mur ! Quel courage, c’est sans doute une idée à Lucien. Quant a lieu la rentrée pour toi ? Moi je rentre le cinq.
Que faut-il te souhaiter pour l’an 49 ? Un mari, oh ! tu n’en as pas besoin pour le moment, un examen à la fin de l’année c’est déjà mieux. Ici tout le monde va bien, j’espère qu’il en est de même chez toi.
Je te laisse en te redisant bonne année, amuse-toi bien et travaille bien. Mille baisers.
Mimi
Jeanne se joint à moi pour t’offrir ses vœux elle t’écrira plus tard.
Guerlesquin, le 5 janvier 1949.
Ma chère Christiane,
Par mesure d’économie, je me suis décidée à mettre ma correspondance à jour, aujourd’hui.
Tu m’excuseras de t’en mettre aussi peu mais c’est du grand cœur que je te dis : « bonne et heureuse année ».
Écrit-moi au cours du trimestre, je te répondrai plus long : je suis bavarde, tu sais, quand je commente certains sujets surtout. Je te préviens : ne te réjouis pas d’avance sur une non possible, tu serais déçue.
Au revoir et bon baiser.
Jeanne
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